Publié le :
04/01/2023 11:23:45
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Vous avez surement été interloqués… Que vient faire l’e-sport dans le monde automobile ? C’est vrai qu’au premier abord l’e-sport n’a pas grand-chose à voir avec le monde automobile. Nous allons vous expliquer tout ça !
Le terme e-Sport est la contraction des mots anglais « electronic » et sport. Il désigne l’ensemble des compétitions professionnelles (ou non) de jeux vidéo. Les compétitions se tiennent soit lors d’évènements en présentiel appelés des compétitions en LAN (local area network), soit en ligne à distance par le biais de connexions entre consoles ou PC. Elles sont sous le contrôle d’une réglementation comme toute autre compétition.
Pourquoi le choix du mot “sport” dans cette discipline ? Tout simplement, car elle implique beaucoup de points communs avec le sport.
Tout d’abord le fonctionnement : il s’agit souvent de “teams” ou de “clans” qui sont suivis par des managers, des entraîneurs et des sponsors. Comme dans le monde du sport. Par ailleurs, devenir pro-gamer implique un rythme de vie strict. Des entraînements quotidiens, un suivi par un ou plusieurs entraîneurs, des compétitions régulières, le développement de facultés supplémentaires (rapidité de mouvement, acuité visuelle, communication, endurance…), la création de stratégie de jeu, une hygiène de vie intransigeante…
Un rythme de vie comparable à celui d’un sportif de haut niveau. Le e-Sport concerne énormément de domaines de jeux vidéo. Comme StarCraft ou League of Legends (jeu de stratégies, stars du e-Sport), World of Warcraft, Rainbow 6 (jeu de tir tactique), Hearthstone (jeu de cartes en ligne), Smash Bros (jeu de combat) et bien d’autres encore.
Mais la question subsiste : quel lien existe-t-il entre le monde automobile et le monde du jeu vidéo ? Les sponsors ! Et oui, beaucoup de marques automobiles sponsorisent des équipes e-Sport. Par exemple, le géant du e-Sport BMW Group est devenu sponsor officiel de la Team Cloud 9, en mars 2019.
C’est une organisation américaine d’e-Sport regroupant des teams évoluant sur différents jeux comme League of Legends, Smash Bros, Overwatch, etc. Ils font partie du haut des classements dans la plupart des championnats auxquels ils participent. Rien que cette année, ils sont arrivés en 2ᵉ position des LCS Spring Split 2022 (League Of Legends Champion Ship) avec un record de 13 victoires pour 5 défaites. Avec ce partenariat, BMW s’inscrit dans une démarche jeune et dynamique.
La marque, qui était déjà très impliquée dans les sports classiques (FFRugby, Marathon de Paris...), montre une nouvelle facette du sport avec ce partenariat en mettant l'e-Sport en avant. On peut d’ailleurs retrouver cet engagement sur un compte Instagram qui est dédié au e-Sport @BMWesport. Mais le e-Sport ce n’est pas que les jeux vidéo classiques.
Vous connaissez peut-être Pole Position ? Un jeu sorti en 1982 sur borne d’arcade. Ou encore Nascar Racing sortit en 1994 sur DOS et Macintosh. Deux jeux vidéo de simulation de courses. Ils sont les prémices d’un genre qui aujourd’hui fait tout le lien entre e-Sport et Automobile : le SimRacing. D’ailleurs, BMW Group a aussi 3 équipes de pilotes SimRacing : BS+ COMPÉTITION, G2 Esport et Team Redline. Trois équipes qui partagent les valeurs compétitives du constructeur.
Le SimRacing est la contraction du terme “Simulator” et "Racing" ce qui signifie simulateur de course. Il découle d’une simulation poussée avec un setup très réaliste de courses automobiles. Ces simulations ont atteint un tel degré de technologie que certains pilotes s'entraînent avec.
Pour démarrer le SimRacing il vous faudra investir dans du matériel. Tout d'abord, il faut déterminer la plateforme de jeu. Un ordinateur performant ou une console récente (PS4, PS5, Xbox) seront indispensables pour des simulations de qualité. Ensuite, il vous faudra un set up compatible avec la plateforme.
Pour le setup il vous faudra tout d’abord un cockpit (aussi appelé playseat) qui sera l’élément principal. Il s’agit d’une structure intégrant les supports de fixation pour le siège, le volant, les pédales et les autres accessoires. Ces fixations sont souvent réglables ce qui vous offre plusieurs types de positions de conduite (F1, GT, hybride...). Puis, il vous faudra un siège baquet. Il arrive qu’ils soient livrés avec le cockpit, mais ce n’est pas systématique. Les sièges baquets sont une composante majeure du set up SimRacing. Le siège sera l'élément principal pour votre confort.
Nous vous recommandons de choisir un siège adapté à votre morphologie et à votre taille. Après, il faudra choisir un volant. Le mieux serait un volant à retour de force, car il vous permettra de contrôler plus précisément votre véhicule. En plus il y aura le pédalier.
Là, il faudra veiller à la pédale de frein qui peut être sous deux technologies différentes. L’une, utilise des potentiomètres mesurant la distance parcourue par la pédale, sans prendre en compte la force de la pression appliquée. L’autre, emploie des capteurs de force Load Cell pour plus de précision dans le dosage et un ressenti plus réaliste. Il est important de surveiller la compatibilité du produit avec le volant. Puis, si vous n’êtes pas à l'aise avec les palettes aux volants, il vous faudra un shifter ou un levier de vitesse. Ce dispositif viendra se placer à gauche ou à droite du cockpit. Il existe ici encore une multitude de choix. Enfin, pour finaliser votre set up il vous faudra investir dans 1 ou plusieurs écrans à fixer sur un support.
Le plus courant en SimRacing est un set up à 4 écrans. L’écran central pour voir à travers le pare-brise, les écrans latéraux en guise de rétroviseur puis le 4e écran qui vous permettra de suivre vos performances. BMW est un leader technologique en SimRacing :
- Grâce à sa plateforme haptique BMW que BMW Sim Racing a développée en collaboration avec D-BOX et RaceX.
- En collaboration avec Fanatec, BMW a développé un volant de course d’entrée de gamme qui offre aux débutants le meilleur rapport qualité/prix. BMW est aussi présent sur le haut de gamme du SimRacing avec le Podium Steering Wheel BMW M4 GT3 développé toujours en collaboration avec Fanatec. Ce volant peut être utilisé aussi bien sur des courses réelles que sur des simulateurs.
Pour comprendre ce qu’est le SimRacing il faut retracer son évolution. Tout commence avec Pole position, l’ancêtre du SimRacing. En 1982, la technologie n’était pas très avancée, mais Pole Position est le premier jeu de course automobile ayant inclus un circuit réel ainsi qu'une phase de qualification. Aussi, la borne d’arcade était équipée d’un volant, d’un levier de vitesse et de deux pédales. Dans la foulée, en 1983, TX-1 voit le jour. Ce jeu d’arcade a poussé le gameplay un peu plus loin que Pole Position. Tout d’abord par son réalisme qui demande au joueur de ralentir, rétrograder ou même freiner pour pouvoir progresser. Mais ce ne sont pas les seules avancées que ce jeu a apportées.
En effet, TX-1 est le premier jeu sorti avec un volant à retour de force et une vision plus globale grâce à ses trois écrans. Un set up qui se rapproche de celui actuel. En 1994, la sortie de Nascar Racing pousse la simulation à un niveau au-dessus. Ce jeu a été le premier à proposer des compétitions en ligne face à de vrais joueurs. En 1997, Gran Turismo de Polys Entertainment sort sur PlayStation. Ce jeu fut un grand succès et sera le premier d’une longue série. Il offrait la possibilité de conduire et de modifier un grand nombre de véhicules. Il incluait même un mode carrière et un système de permis (grade). À l’époque, il a été considéré comme le jeu de course le plus réaliste sur console. Les jeux de simulations ont continué leur chemin tout en évoluant. Principalement sur PC.
Les plus grands titres d’aujourd’hui sont sortis au début des années 2000 : Live For Speed en 2002, rFactor, GTR – FIA GT Racing Game et Forza Motorsport en 2005, iRacing en 2008, Assetto Corsa en 2014, Project CARS en 2015, etc. De nos jours, les jeux de SimRacing offrent une expérience d’immersion aux joueurs et permettent à "tous" d'expérimenter la course automobile. Avec les jeux comme Gran Turismo Sport, iRacing, Forza motorsport 7 ou Assetto Corsa Competizione, le panel d'expérience est large. Et les compétitions e-Sport sur ces jeux ne manquent pas.
Avec l’explosion du SimRacing depuis la crise de la Covid-19, les compétitions se multiplient. Bien que la plupart existaient avant la crise, leur popularité explose. On peut citer la FIA Gran Turismo Championship, un championnat e-Sport, sur Gran Turismo Sport. Créée par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) en 2018. Il s’agit en réalité de deux compétitions se déroulant en plusieurs temps.
Il y a les Nations Cup avec des teams représentant leurs pays et les Manufacturer Series où chaque team représente un constructeur automobile. Cela est suivi de finales mondiales qui sacrent les champions mondiaux. Les vainqueurs de cette compétition ont la possibilité d’intégrer la GT Academy. Une académie formant les pilotes SimRacing à la conduite sur circuit pour qu’ils puissent intégrer une écurie réelle. En compétition SimRacing plus récente, on retrouve la BMW SIM GT Cup. La première édition s’est déroulée en 2020. Un championnat divisé en 2 saisons qui a regroupé une dizaine de courses. Il s’agit de courses de 120 minutes sur le jeu iRacing, avec changement de pilote obligatoire. Les pilotes roulent tous en BMW M8 GTE dans la première saison puis en BMW M4 GT3 lors de la 2e saison.
Les courses du championnat sont des circuits venant des 4 coins du monde. Lors de la première saison 2021, les pilotes ont concouru sur le circuit de Suzuka (Japon), le circuit de Silverstone (Grande Bretagne) ou encore le Road Atlanta (États Unis). Puis lors de la 2e saison les circuits utilisés étaient : le circuit des Amériques (Etats Unis), le circuit d’Hockenheim (Allemagne) ou encore le circuit d’Imola (Italie). Des compétitions virtuelles reprennent le modèle de vraies courses comme Le Mans Esport Série qui se base sur les 24h du Mans. Cette compétition se déroule sur Forza motorsport 7 et se déroule en 5 manche.Voici le programme de la dernière édition :
Le chemin peut se faire dans les deux sens. On a pu observer des pilotes SimRacing rejoindre des équipages de course automobile tout comme des pilotes de course automobile devenir des pilotes Sim racing. Avec la crise de la COVID-19, on a vu beaucoup de pilotes faire du SimRacing en live.
Par exemple, Charles Leclerc, un pilote de F1, streamait régulièrement ses séances de SimRacing sur Twitch. C’était, pour lui, un moyen d’entretenir ses réflexes et de défier son mental malgré la fermeture des circuits. Inversement, Cem Bölükbaşı est un pilote de course turc de Formule 2. Il était il n’y pas si longtemps que ça un pilote de SimRacing. Aujourd’hui, il participe au championnat FIA de Formule 2 avec Charouz Racing System.
Le SimRacing est fascinant. Ces simulations, en plus d’être très réalistes, permettent à un large public de s'asseoir au volant de voitures de course que les fans ne peuvent généralement qu’admirer au bord des circuits. De plus, le SimRacing permet aux pilotes d'expérimenter des choses qu’ils n’auraient jamais tentées sur un vrai circuit. La simulation retire la barrière du danger et du coût des véhicules. Les courses en SimRacing sont donc en général très spectaculaires. Elles apportent un nouveau public au monde automobile qui, sans le SimRacing, ne se serait peut-être jamais intéressé aux courses.